Je viens partager mon expérience de scar, faite par Skin of Steel à Empreinte (Lyon). Je me suis dit que ça pouvait être intéressant de suivre l'évolution quotidiennement (tant physiquement que psychologiquement), je vais donc tâcher de partager ça avec vous au jour le jour

Jour J (17/04/2014)
Me voilà donc arrivée à Empreinte après 4 longues heures de trajet. Je suis plutôt pas mal stressée, j'appréhende beaucoup la douleur mais aussi la durée de la procédure. 2 heures sont prévues. Heureusement, Skin of Steel me met rapidement en confiance, je ne tarde pas à me détendre et à me sentir plus à l'aise (malgré ma timidité maladive).
On commence alors à faire les tracés. J'ai la carcasse toute de traviole, la galère pour aligner et centrer les motifs. Tant bien que mal, on arrive à quelque chose de pas mal, c'est parti pour la découpe !
Les premiers coups de scalpel me font immédiatement penser – avec soulagement - à la douleur des tracés de tatouage sur le flanc. Elle est par contre beaucoup plus vive au deuxième passage, mais heureusement Skin of Steel est une vraie piplette, ça aide pour éviter de se focaliser sur le scalpel (j'aurais jamais cru pouvoir rire en me faisant découper
)! Le premier côté (droit) se fait sans encombre, c'est douloureux mais ça reste gérable.
On passe alors au côté gauche, et je me rend compte que j'ai un côté du corps 15 fois plus sensible que l'autre. Je serre les dents, les poings, j'en ai presque des crampes tellement je me contracte par la douleur. Bref, vous l'aurez compris : j'en chie grave. J'essaie de ne pas trop bouger et de prendre sur moi au maximum pour que ça soit le plus vite fini
.
On fini par la partie centrale qui me paraît à peine douloureuse après le côte gauche. Un petit coup de rinçage sur l'ensemble qui fait un bien fou et on repart pour une ou deux petites retouches pour régulariser le tout. Je suis crevée, je me laisse complètement aller, je ne sens presque rien (merci les endorphines!).
Au bout de quelques minutes, c'est enfin fini ! Je suis ravie du résultat, ça rend encore mieux que ce que j'imaginais. Rinçage, vaselinage, empaquetage et je repars saucissonnée comme un rouleau de printemps dans mon cellophane.
Je n'ai absolument pas mal, les endorphines font la teuf dans mon cerveau et je me sens super bien, pas même fatiguée. Au bout de quelques heures, ça commence à tirailler un peu, mais rien de méchant. Après 8h de train, 1h de bus et presque 2h de découpage, je rentre enfin chez moi et là, c'est le moment tant redouté : les premiers soins.
Je file sous la douche et rien que l'eau tiède me brûle. Le jus de citron c'est l'horreur. Je préférais le scalpel. Sur le coup on ne sent rien mais la douleur vient brusquement et s'intensifie de plus en plus pendant plusieurs minutes. J'en ai la tête qui tourne, je ne suis pas loin de tourner de l'oeil. Je fini par me reprendre, je me passe la vaseline puis compresses, cellophane et au lit.
(Les photos ci dessous sont de Skin of Steel)


On commence alors à faire les tracés. J'ai la carcasse toute de traviole, la galère pour aligner et centrer les motifs. Tant bien que mal, on arrive à quelque chose de pas mal, c'est parti pour la découpe !
Les premiers coups de scalpel me font immédiatement penser – avec soulagement - à la douleur des tracés de tatouage sur le flanc. Elle est par contre beaucoup plus vive au deuxième passage, mais heureusement Skin of Steel est une vraie piplette, ça aide pour éviter de se focaliser sur le scalpel (j'aurais jamais cru pouvoir rire en me faisant découper

On passe alors au côté gauche, et je me rend compte que j'ai un côté du corps 15 fois plus sensible que l'autre. Je serre les dents, les poings, j'en ai presque des crampes tellement je me contracte par la douleur. Bref, vous l'aurez compris : j'en chie grave. J'essaie de ne pas trop bouger et de prendre sur moi au maximum pour que ça soit le plus vite fini

On fini par la partie centrale qui me paraît à peine douloureuse après le côte gauche. Un petit coup de rinçage sur l'ensemble qui fait un bien fou et on repart pour une ou deux petites retouches pour régulariser le tout. Je suis crevée, je me laisse complètement aller, je ne sens presque rien (merci les endorphines!).
Au bout de quelques minutes, c'est enfin fini ! Je suis ravie du résultat, ça rend encore mieux que ce que j'imaginais. Rinçage, vaselinage, empaquetage et je repars saucissonnée comme un rouleau de printemps dans mon cellophane.
Je n'ai absolument pas mal, les endorphines font la teuf dans mon cerveau et je me sens super bien, pas même fatiguée. Au bout de quelques heures, ça commence à tirailler un peu, mais rien de méchant. Après 8h de train, 1h de bus et presque 2h de découpage, je rentre enfin chez moi et là, c'est le moment tant redouté : les premiers soins.
Je file sous la douche et rien que l'eau tiède me brûle. Le jus de citron c'est l'horreur. Je préférais le scalpel. Sur le coup on ne sent rien mais la douleur vient brusquement et s'intensifie de plus en plus pendant plusieurs minutes. J'en ai la tête qui tourne, je ne suis pas loin de tourner de l'oeil. Je fini par me reprendre, je me passe la vaseline puis compresses, cellophane et au lit.
(Les photos ci dessous sont de Skin of Steel)


J+1 (18/04/2014)
La nuit c'est plutôt bien passée, j'ai même pu m'allonger sur le ventre sans soucis (en évitant de me tourner comme une barbare quand même
). Je n'ai pas spécialement mal, juste des tiraillements assez similaire à la sensation post tatouage. Quand je me débarrasse de mon pansement, les compresses sont un peu collées par le sang coagulé. A ce moment là, les tiraillements s'intensifient nettement, je n'arrive pas à me redresser complètement, la douleur me coupe la respiration. J'attends quelques minutes que ça s'atténue puis j'entame mes soins qui sont toujours aussi douloureux que la veille.
Le reste de la journée, presque aucune douleur, juste faire attention à me relever doucement et à ne pas m'étirer trop brutalement. Ça me démange par moments. Le contact cellophane/vaseline n'est pas très agréable sur la peau et le cellophane rend la peau moite. Du reste, je suis étrangement en forme, pas du tout fatiguée de la veille.
Les soins du soir me paraissent légèrement plus supportables que les précédents.



Le reste de la journée, presque aucune douleur, juste faire attention à me relever doucement et à ne pas m'étirer trop brutalement. Ça me démange par moments. Le contact cellophane/vaseline n'est pas très agréable sur la peau et le cellophane rend la peau moite. Du reste, je suis étrangement en forme, pas du tout fatiguée de la veille.
Les soins du soir me paraissent légèrement plus supportables que les précédents.


J+2 (19/04/2014)
Cette nuit a été un peu moins bonne que la précédente, impossible de dormir sur le ventre, et même sur les côtés c'était sensible. J'ai nettement plus mal qu'hier, je bouge difficilement. Je suis aussi plus fatiguée. A la sensation de tiraillements s'ajoute une douleur plus profonde, comme un hématome. Le cellophane commence à m'agresser la peau, qui prend une jolie teinte rouge vif.
Sous le pansement, la vaseline la lymphe et la transpiration créent un mélange assez ragoûtant et malodorant. Je tente de me débarrasser des restes de vaseline sous la douche, mais cette saloperie accroche à la peau telle une moule à son rocher. De plus ça me fait franchement mal d'y toucher. Après une douche de 30min, un passage à la bétadine et au citron, j'ai toujours la peau grasse. Les soins sont par ailleurs beaucoup moins douloureux, le citron brûle moins. Je ne peux cependant toujours pas prendre de douches trop chaudes ; mes douches brûlantes me manquent
Outre tout ça, je trouve ça assez fascinant de voir à quel point les plaies évoluent rapidement et différemment selon les endroits. Ici elles sont presque refermées, là elles sont encore béantes. J'ai hâte d'être à dans quelques jours.


Sous le pansement, la vaseline la lymphe et la transpiration créent un mélange assez ragoûtant et malodorant. Je tente de me débarrasser des restes de vaseline sous la douche, mais cette saloperie accroche à la peau telle une moule à son rocher. De plus ça me fait franchement mal d'y toucher. Après une douche de 30min, un passage à la bétadine et au citron, j'ai toujours la peau grasse. Les soins sont par ailleurs beaucoup moins douloureux, le citron brûle moins. Je ne peux cependant toujours pas prendre de douches trop chaudes ; mes douches brûlantes me manquent

Outre tout ça, je trouve ça assez fascinant de voir à quel point les plaies évoluent rapidement et différemment selon les endroits. Ici elles sont presque refermées, là elles sont encore béantes. J'ai hâte d'être à dans quelques jours.


J+3 (20/04/2014)
Pas grande nouveauté par rapport à hier, si ce n'est que je commence à habituer mes gestes pour éviter les tensions qui deviennent donc moins nombreuses et que je suis beaucoup moins fatiguée. J'ai juste eu un peu de mal à conduire cette après midi, en particulier pour faire des manoeuvres qui forcent à pas mal se tourner. Quant aux soins, ils sont maintenant très supportables, le citron ne brûle presque plus ! (Et je ne vais pas m'en plaindre
) Par contre, ce fichu cellophane continu de m'irriter la peau et commence à me gratter en plus de ça. Vivement que j'en sois débarrassée !







J+4 (21/04/2014)
Ca y est, je peux de nouveau dormir sur le ventre comme une loque et prendre des douches brulantes
! Presque plus de tensions ni de tiraillements, même au toucher c'est beaucoup moins sensible. Ma peau commence à être dans un sale état, les fameux boutons / plaques rouges qui grattent commencent à faire leur apparition ici et là.
Les soins commencent à me peser ; être enroulée de cellophane et de vaseline 24h/24 n'est vraiment pas du tout confortable et ça démange beaucoup. L'odeur de vaseline macérée sous le cellophane me colle à la peau, qui est tout le temps poisseuse, même après la douche. J'ai l'impression d'être tout le temps sale, et comme j'ai tendance à avoir des comportements obsessionnels (pour ne pas dire pathologiques
) pour ce qui concerne l'hygiène / la propreté, je ne le vis pas super bien.
Mais heureusement, ce soir c'est le dernier citron et à partir de demain, j'aurai le droit d'avoir le ventre à l'air 12h par jour \o/




Les soins commencent à me peser ; être enroulée de cellophane et de vaseline 24h/24 n'est vraiment pas du tout confortable et ça démange beaucoup. L'odeur de vaseline macérée sous le cellophane me colle à la peau, qui est tout le temps poisseuse, même après la douche. J'ai l'impression d'être tout le temps sale, et comme j'ai tendance à avoir des comportements obsessionnels (pour ne pas dire pathologiques

Mais heureusement, ce soir c'est le dernier citron et à partir de demain, j'aurai le droit d'avoir le ventre à l'air 12h par jour \o/



J+5 (22/04/2014)
ENFIN, la première journée sans cellophane ni vaseline. La sensation des vêtements à même la scar fait un effet assez bizarre, la peau est vraiment très sensible. Au fil de la journée, les plaies se sont beaucoup asséchées, ça tiraillait en fin de journée.
Les premières croûtes sont apparues, fines et blanches. Pour les enlever, j'ai d'abord essayé la brosse à dents, mais j'ai trouvé les résultats peu concluants. Je suis donc passée au gant de crin qui, en revanche, a très bien marché. C'est douloureux et assez long à faire. Les cercles les plus sur l'extérieur sont beaucoup plus sensibles que les parties centrales, j'ai à peine réussi à les brosser. Mais heureusement, ce n'est pas une douleur qui dure, elle passe rapidement. Avec les frottements, certains endroits se sont réouverts entraînant quelques saignements sur le coup.
Après avoir autant agressé ma peau, j'étais presque contente de remettre à nouveau de la vaseline pour la nuit ! Même si c'est pas très agréable, ça restaure une certaine souplesse des tissus.
(Les photos ont été prises avant le grattage de croûtes)


Les premières croûtes sont apparues, fines et blanches. Pour les enlever, j'ai d'abord essayé la brosse à dents, mais j'ai trouvé les résultats peu concluants. Je suis donc passée au gant de crin qui, en revanche, a très bien marché. C'est douloureux et assez long à faire. Les cercles les plus sur l'extérieur sont beaucoup plus sensibles que les parties centrales, j'ai à peine réussi à les brosser. Mais heureusement, ce n'est pas une douleur qui dure, elle passe rapidement. Avec les frottements, certains endroits se sont réouverts entraînant quelques saignements sur le coup.
Après avoir autant agressé ma peau, j'étais presque contente de remettre à nouveau de la vaseline pour la nuit ! Même si c'est pas très agréable, ça restaure une certaine souplesse des tissus.
(Les photos ont été prises avant le grattage de croûtes)


J+6 (23/04/2014)
J+7 (24/04/2014)
J+9 (26/04/2014)
Le grattage des croûtes fait beaucoup moins mal. A cause des sérieuses démangeaisons de la scar et de la peau autour, il ferait même presque du bien
Autrement, la scar en elle même est beaucoup moins sensible, je peux désormais m'étirer dans tous les sens que je veux, ça ne me fait plus mal du tout (ça tire et ça piquotte quand même un peu, mais pas de douleurs à proprement parler).
Moralement, j'en ai marre au possible, les soins prennent du temps et j'ai la peau complètement irritée avec la vaseline / le cellophane / le grattage. D'autant plus que j'ai choppé une saloperie sur la peau (qui n'a rien à voir avec la scar) qui fait que j'ai encore plus de soins à faire, ce qui fait que je me retrouve à passer environ 2h par jour à me tartiner de crèmes et autres produits de soins. Ça me gave.




Autrement, la scar en elle même est beaucoup moins sensible, je peux désormais m'étirer dans tous les sens que je veux, ça ne me fait plus mal du tout (ça tire et ça piquotte quand même un peu, mais pas de douleurs à proprement parler).
Moralement, j'en ai marre au possible, les soins prennent du temps et j'ai la peau complètement irritée avec la vaseline / le cellophane / le grattage. D'autant plus que j'ai choppé une saloperie sur la peau (qui n'a rien à voir avec la scar) qui fait que j'ai encore plus de soins à faire, ce qui fait que je me retrouve à passer environ 2h par jour à me tartiner de crèmes et autres produits de soins. Ça me gave.



J+12 (29/04/2014)
Mot d'ordre depuis 2 jours : ÇA GRATTE BORDEL (les moments grattages de croûtes sont jouissifs
). En particulier sous la douche du matin, après avoir passé la nuit sous vaseline/cellophane. Je m'en arracherai presque la peau tellement elle est irritée. J'ai mis de la Cicalfate (crème très hydratante et réparatrice) ce matin autour de la scar pour tenter de réparer un peu ma peau, et je remarque ce soir que ça a eu l'air de faire le plus grand bien.
Au toucher, je sens de légères boursouflures. Du coup ça me donne encore plus hâte de voir le résultat d'ici quelques mois ! J'ai aussi hâte comme pas possible d'en avoir fini avec les soins, je commence à développer une phobie de la vaseline et du cellophane




Au toucher, je sens de légères boursouflures. Du coup ça me donne encore plus hâte de voir le résultat d'ici quelques mois ! J'ai aussi hâte comme pas possible d'en avoir fini avec les soins, je commence à développer une phobie de la vaseline et du cellophane




J+15 (02/05/2014)
J'ai fini mes soins depuis mardi (dernier cellophane/vaseline dans la nuit de mardi à mercredi). J'aurai normalement dû continuer jusqu'à jeudi, mais ma peau étant trop abîmée, j'ai préférer arrêter avant. Je continue tout de même à enlever les quelques croûtes qui se forment encore, mais elles ressemblent plus à des peaux mortes, je n'ai pas besoin de gratter beaucoup pour qu'elles tombent.
J'ai de grandes plaques rouges et granuleuses (légèrement visibles sur les photos) qui sont apparues dans la nuit. Hier, je portais un tee shirt en matière synthétique, du coup je me demande si ce n'est pas en partie à cause de ça. Sinon ça démange et ça tiraille, quand je m'étire c'est comme si ma peau n'était pas assez extensible. C'en est presque douloureux par moment. Au toucher c'est encore très sensible et j'ai la peau vraiment très sèche.


J'ai de grandes plaques rouges et granuleuses (légèrement visibles sur les photos) qui sont apparues dans la nuit. Hier, je portais un tee shirt en matière synthétique, du coup je me demande si ce n'est pas en partie à cause de ça. Sinon ça démange et ça tiraille, quand je m'étire c'est comme si ma peau n'était pas assez extensible. C'en est presque douloureux par moment. Au toucher c'est encore très sensible et j'ai la peau vraiment très sèche.


J+24 (11/05/2014)
C'est fou à quel point ça a vite évolué en une semaine, les boursouflures apparaissent de jour en jour. On les sent très nettement maintenant, même à travers les vêtements. J'adore la sensation sous les doigts, je suis tout le temps en train de la toucher (ouh yeah baby). Le seul inconvénient, c'est que ça gratte. Vraiment. Beaucoup. Tout le temps. Sinon les cicatrices sont assez "raides", du coup c'est gênant voir presque douloureux par moment. Pour éviter ça, j'applique de l'huile d'émeu une voire deux fois par jour dessus. Ca permet de bien détendre les tissus et j'ai remarqué que ça apaise un peu les démangeaisons.
A part ça, c'est que du bonheur
Je suis super contente de comment ça évolue, c'est comme je voulais.




A part ça, c'est que du bonheur





La suite pages 3 - 4 et 5 !